du 24 au 31 01 20 – Wuhan et la province de Hubei : elles sont jumelées à Bordeaux depuis juin 1998 et à l’Aquitaine depuis le 9 mai 1996. La ville de Wuhan traverse une épreuve difficile, touchée par une épidémie de coronavirus qui a déjà contaminé plusieurs centaines de personnes. Le 24 janvier 2020, Nicolas Florian, maire de Bordeaux, adressait un message de soutien à son homologue Zhou Xianwang, maire de Wuhan
« C’est avec une vive émotion et une profonde tristesse que nous avons appris le décès de plusieurs personnes à Wuhan du fait de la crise sanitaire que vous subissez depuis plusieurs jours, écrit Nicolas Florian. Nous souhaitions vous faire part de notre solidarité dans ce contexte difficile pour vous, pour les habitants de Wuhan et l’ensemble du corps médical qui œuvre à la prise en charge des personnes touchées. Je souhaitais, en mon nom personnel et au nom de tous les Bordelais, m’associer à la douleur des familles et à l’ensemble des Wuhanais et vous adresser mes plus sincères condoléances. Fidèles à la tradition de solidarité de la Ville de Bordeaux, nous nous tenons à vos côtés dans cette épreuve et vous réitérons notre disposition à coopérer dans tous les domaines avec vous ».
C’est une ville de 11 millions d’habitants, située à 800 km à l’ouest de Shanghai. C’est le plus grand port fluvial de Chine, sur les rives du fleuve Yangzi.
En pleine expansion économique, son PIB augmente de plus de 10% par an. Spécialisée dans l’électronique, l’automobile, la sidérurgie, la biologie et la protection de l’environnement, Wuhan compte plus de 30 000 entreprises dont plus de 4 800 joint-venture qui représentent des investissements d’environ 10 milliards de dollars. Wuhan est aussi le 3ème centre universitaire après Pékin et Shanghai, avec plus de 600 000 étudiants qui tissent des liens avec la France, et Bordeaux en particulier.
Il a été pris en charge par SOS Médecins. L’homme, bordelais d’origine chinoise et travaillant dans le monde du vin, s’est présenté de lui-même au CHU. SOS Médecins précise : « Lors du début de l’examen, le médecin demande au patient s’il a voyagé récemment. Celui-ci déclare venir des Pays-Bas mais signale qu’il vient de Chine dont il est originaire. Immédiatement le médecin lui demande de préciser s’il a séjourné ou a été en contact avec des personnes de la province de Wuhan. La réponse est positive. A partir de là, le médecin passe en mode Urgence absolue. Il fournit un masque au patient et se met à en porter un. Il signale aux autres médecins du centre de consultations de Bordeaux qu’il met la salle de consultation en isolement absolu ». Le patient a ensuite été évacué vers le CHU de Bordeaux, suivant un protocole strict ». Mise à jour : il est sorti guéri le 13 février 2020.
Ce 23 janvier 2020, l’ARS – Agence Régionale de Santé, rappelait qu’aucun cas de coronavirus n’a été confirmé en France. Agnès Buzyn a réaffirmé que la France ne comptait pour l’instant « aucun cas avéré », discours modifié malheureusement samedi 25 au matin. Les hôpitaux seront bientôt en mesure de réaliser des diagnostics rapides pour détecter une éventuelle contamination. Des consignes ont été adressées aux personnels de soin, désormais formés à un protocole spécifique au coronavirus.
Les deux associations chinoises de Bordeaux et Anne Brézillon, porte-parole de la mairie, ont annulé les festivités du Nouvel an chinois.
Les vols à destination ou en provenance de Wuhan ont été annulés.
En Chine, où les mesures se multiplient, le virus a fait officiellement 26 morts. 830 cas ont été confirmés et plus d’un millier sont considérés comme suspects – les chiffres ont augmenté samedi 25.. La Chine a pris des mesures draconiennes pour contrer la propagation. Les festivités du Nouvel an chinois ont été annulées à Pékin et 13 villes, dont Wuhan, ont été placées en quarantaine. Actuellement, 40 millions de personnes sont confinées en Chine.
Des cas de ce virus, qui se transmet par les voies respiratoires, ont été décelés ailleurs en Asie mais aussi aux États-Unis. La transmission par contagion est avérée. Partout dans le monde, les contrôles se renforcent dans les aéroports.
Deux patients sont pris en charge à Paris, le 25 janvier 2020. Le 31 janvier, la France compte 6 cas.
Le SRAS – syndrome respiratoire aigu sévère, avait fait 774 morts sur 8 096 cas, dont 349 en Chine et 299 à Hong Kong.
Les autorités sanitaires chinoises ont fait état de 132 morts et de 5 974 cas confirmés de contamination dans tout le pays. Les épreuves de Coupe de monde de ski alpin prévues en Chine en février ont été annulées. Plus de 9 000 cas suspects de contamination sont en cours d’examen.
Considérant désormais que les cas de transmission de l’homme à l’homme, en dehors de la Chine, faisaient courir un risque de propagation supplémentaire à l’international. La Chine est en quarantaine : les statistiques chinoises sont de près de 10 000 cas et 213 morts ce Vendredi, et a conduit à la méfiance avérée vis à vis des touristes chinois, un journal régional français n’hésitant pas à titrer sur “le péril jaune” ou un quotidien danois publiant un dessin de virus jaune. La Chine est isolée autant physiquement que psychologiquement du reste du monde.
Le corps d’un homme mort est resté plusieurs heures sur un trottoir à Wuhan, avant qu’il ne soit emporté par les secours, a constaté l’AFP. L’homme, qui peut être âgé d’une soixantaine d’années, porte sur le visage un masque de protection blanc. Vêtu de noir, il est étendu sur le dos, les bras de long du corps. Aucun lien ne peut être établi entre son décès et le coronavirus qui a déjà fait plus de 170 morts en Chine, dont l’immense majorité à Wuhan ou sa région. Mais l’image est rapidement devenue symbolique des craintes qui agitent la région et ses habitants. La mise sous quarantaine de Wuhan la semaine dernière et l’interdiction d’y circuler en voiture a pratiquement vidé les rues de la ville, et explique le relatif anonymat dans lequel cette personne est décédée.
14 jours de quarantaine pour les Français rapatriés de Wuhan, dans un centre de vacances. Deux d’entre eux seraient malades et pris en charge. Les rapatriés ont été accueillis comme des pestiférés par les habitants en colère.
Chaque jour apporte son nouveau lot de détails sur cette mystérieuse pneumonie appelée 2019-nCov. La Chine construit un hôpital en une semaine à Wuhan, entièrement consacré à la prise en charge de patients atteints par le coronavirus, d’une surface de 25 000 m2 pour 1 000 lits. La fin de la construction, réalisée en un temps record, est prévue pour le 3 février prochain. Un deuxième hôpital est prévu 10 jours plus tard. Un dispositif similaire avait vu le jour lors de la crise du SRAS en 2002/2003.
Un tweet de Zhulin Zhang : « Il est 4 h du matin en Chine. Bcp d’amis chinois perdent leur sommeil. Plusieurs ont peur. Un ami à Pékin vient de me dire qu’il avait commandé un masque depuis deux jours, mais toujours pas arrivé, pour rupture de stock …»
« On s’extasie parce que la Chine annonce des mesures drastiques, mais il y a seulement une semaine que des mesures sont prises alors que ça fait plus d’un mois que le virus se déploie », dit Dorian Malovic.
Wuhan était jadis Wuchang capitale de l’antique royaume de Wu ; le 10 octobre 1911, elle s’est imposée dans l’histoire chinoise lors de la rébellion militaire qui devait précipiter la chute de la dynastie des Qing. Wuhan regroupe Hanyang ville industrielle, Wuchang ville universitaire avec son université de langue française prestigieuse, et Hankou ville commerçante et centre d’affaires, ancien comptoir français avec le bâtiment de la Banque d’Indochine, l’Alliance française et le Consulat général de France installé en octobre 1998.
Wuchang c’est le quartier de 630 000 étudiants répartis sur 48 universités (la 1ère fut créée en 1893), dont la section de linguistique française, la fac des sciences et techniques, un service d’hydrologie concerné par le barrage des Trois gorges, une école de mathématiques réputée.
Le buste de Alain Peyrefitte (1925-1999) a été installé en juillet 2004 dans le parc du campus : plusieurs fois ministre, il s’est rendu dix-huit fois en Chine dès 1971. Il a publié une vingtaine d’ouvrages sur ce pays dont Quand la Chine s’éveillera (1973), L’Empire immobile ou le choc des mondes (1989), La Chine s’est éveillée (1996), Le regard des Anglais et la Chine d’aujourd’hui et de demain (1998)… Ses livres servent de guides pour une meilleure compréhension du pays.
Depuis octobre 2010, les deux villes et régions jumelées se réunissent à Wuhan autour du Festival des vins de Bordeaux et d’Aquitaine : les vins médaillés au Concours de Bordeaux sont soumis au jugement des professionnels (acheteurs, importateurs, distributeurs…) qui décernent une vingtaine de Trophées Coup de Cœur. Ces lauréats bénéficient d’actions de promotions spécifiques en Chine et en France. Conscient du risque de contrefaçon des vins français Coup de cœur, chaque bouteille est dotée d’un macaron d’authentification et de traçabilité.
Le Festival est devenu une manifestation attendue par les professionnels chinois, pour découvrir de nouveaux producteurs, de nouveaux produits.
La Chambre d’Agriculture de la Gironde et l’Agence de l’Alimentation Nouvelle-Aquitaine AANA organisaient sa 10ème édition le 29 octobre 2019 à Chengdu et à Wuhan le 1er novembre, avec le soutien de la région Nouvelle-Aquitaine.
Lire mon article sur https://www.hebdovinchine.com/festival-2019-des-vins-de-bordeaux-et-aquitaine-wuhan-chengdu-chine/
Lire mon article du 29 septembre 2016, pour rire un peu… https://www.hebdovinchine.com/restaurant-avion-wuhan-chine/
Les 167 vignobles français achetés par les Chinois sont décrits : 155 Châteaux de Bordeaux, 10 vignobles en France, 2 Maisons de cognac.
Pourquoi ces vignobles sont-ils en vente ? Pourquoi les Chinois les achètent-ils ?
255 pages et 350 photos de Laurence Lemaire, préfacées par Alain Juppé et Alain Rousset.
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