13 03 17 – Carrefour incontournable entre l’Europe et l’Asie, Hong-Kong a su imposer en quelques années sa 1ère place d’échange de vin d’Asie en appliquant les principes du libre-échange
L’histoire débute en 2008, lorsque Henry Tang, le ministre des finances de l’époque et grand passionné de vins, annonce la suppression des taxes à l’importation des vins et spiritueux. Cette mesure visait à détrôner cette place alors prise par Singapour.
De 15 millions de litres consommés en 2007, les importations de vins à Hong-Kong arrivèrent à 36 millions de litres en 2015.
L’engouement de Hongkongais pour le vin se poursuit donc : bars à vins et écoles d’œnologie se multiplient, montées souvent par des expatriés français. Au cœur de l’île de Hong-Kong, le grand nombre de cavistes est extrêmement bien achalandé – Bordeaux avec Lafite-Rothschild et château Lynch-Bages, château d’Aussières en Languedoc ; le Rhône, la Loire ou le Jura sont des régions de plus en plus recherchées. Los Vascos d’Argentine, Gaja ou Voerzio pour les vins italiens, Vega Sicilia d’Espagne, Penfold’s Grange pour l’Australie… De façon générale, les vins rouges sont plébiscités.
Les frais de stockage sont très élevés sur l’Ile de Hong Kong, il faut que les bouteilles se vendent vite sinon elles sont bradées. D’où l’importance de se reposer sur des marques puissantes.
Les Chinois apprécient les vins rouges à table sans focus sur l’accord mets et vins. De nombreux amateurs préfèrent déguster leurs crus en cercle restreint et en suivant le rite européen du menu : entrée, plat, dessert. Hong-Kong étant un carrefour de la gastronomie mondiale, des restaurants appliquent des accords mets-et-vins extrêmement variés.
L’importation est taxée à 50% vers la Chine continentale (hors KK, Taiwan, Macao). Sur 63 millions de litres de vins qui arrivent à Hong-Kong, 40% sont réexportés majoritairement vers la Chine continentale. Ce marché est largement dominé par Bordeaux et aujourd’hui également par la Bourgogne.
Grand favori des élections au poste de chef de l’exécutif de Hong Kong en 2012, Henry Tang a été sévèrement battu par son rival Leung Chun-ying : les électeurs ne lui ont pas pardonné d’avoir créé sa cave à vins sans permis de construire officiel.
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