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Le 23 janvier 2020, en raison de la progression exponentielle de l’épidémie de coronavirus, la ville de Wuhan, qui en est l’épicentre, est mise en quarantaine. L’épidémie fait des ravages et provoque une crise à tous les niveaux, y compris dans l’opinion publique souvent muselée par la censure. Confinée à Wuhan, Fang Fang commence le 25 janvier son journal de quarantaine qu’elle baptise Journal de Wuhan. Publié d’abord sur WeChat, il est censuré un jour sur deux puis totalement. Fang Fang poursuit ses écrits hébergés sur le site de Caixin – l’hebdomadaire économique Caixin est considéré comme l’une des rares sources crédibles et de bonne qualité en Chine ; le site Caixin Wang a été mis en fonction le 1er janvier 2010 à Pékin par la journaliste chinoise Hu Shuli.
Le Journal de Wuhan est un journal de guerre, des chroniques du temps qui passe, des échos de drames, des bruits qui courent, des chiffres qui circulent, et des critiques acerbes de la gestion de la crise par les Autorités. Fang Fang évoque aussi l’entretien qu’elle a eu avec un médecin chinois qui lui aurait confié que les Autorités ont tardé à réagir à la menace du Covid-19. « Un ami docteur m’a dit : nous les médecins savons tous depuis un moment qu’il y a une transmission interhumaine de la maladie, nous avons rapporté ça à nos supérieurs, mais pourtant personne n’a averti les gens. » écrit-elle. Fang Fang raconte également les hôpitaux saturés ou encore des décès de ses proches.
Le 14 avril, le New York Times a publié des extraits du journal de Fang Fang :
« Dans pratiquement chaque rue déserte, balayée par la pluie, une femme de ménage continue à nettoyer méticuleusement. En voyant ça, j’ai honte de me sentir si tendue et d’un coup, je parviens à me calmer », écrit-elle le 31 janvier 2020.
Le 4 février, plus virulente, elle remet en cause la gestion de la crise : « L’ennemi n’est pas seulement le virus. Nous sommes aussi nos propres ennemis ou complices du crime. On dit que beaucoup de gens ne se réveillent que maintenant, surpris de comprendre qu’il est insensé de crier jour et nuit des slogans vides sur l’incroyable état de notre pays, de saisir l’ineptie totale de ces fonctionnaires qui passent leurs journées à étudier la politique mais ne peuvent pas bien faire un seul travail ».
Trois jours plus tard, Fang Fang rend hommage au docteur Li qui a tenté d’alerter les autorités sur le risque d’un nouveau coronavirus et qui a été été arrêté pour avoir « répandu des rumeurs ». Il est ensuite mort à l’hôpital du covid-19. « Hier, Li Wenliang est décédé. Je suis bouleversée. Dès que c’est arrivé, mon cercle d’amis a dit que cette nuit-là, tout Wuhan pleurait pour lui. Qui aurait pu deviner que des gens de toute la Chine pleuraient pour lui ! Le flot de larmes est devenu une puissante vague sur Internet ! Cette nuit-là, Li Wenliang a été transporté dans un autre monde grâce à toutes les larmes versées pour lui », écrit Fang Fang.
La romancière a mis un point final à son journal au bout de soixante jours, le 24 mars, lorsque les Autorités ont déconfiné la province de Hubei et annoncé la fin de la quarantaine de Wuhan pour le 8 avril suivant. Son dernier texte a été posté sur WeChat accompagné d’une courte vidéo sous-titrée en anglais. « Aujourd’hui sera mon dernier texte mais cela ne veut pas dire que je vais arrêter d’écrire. Mon compte Weibo restera ma plateforme et je continuerai à donner mon point de vue, comme avant. Et je ne vais pas cesser de demander à chacun de prendre ses responsabilités. Beaucoup de gens laissent des messages en disant qu’aucun officiel ne sera tenu pour responsable, qu’il n’y a pas d’espoir de ce côté-là. Est-ce que cela sera le cas au final, je ne sais pas. Mais peu importe ce que les autorités pensent, en tant que résidents de Wuhan enfermés chez nous pendant plus de deux mois, en tant que témoins de cette période tragique pour la ville, nous avons la responsabilité et le devoir de demander justice pour ceux qui sont morts injustement. Si quiconque pense que je vais mettre de côté mon stylo, cela n’arrivera jamais. Un mot après l’autre, je vais les écrire sur le pilier de cette histoire infâme ».
D’autres grands quotidiens à l’étranger ont également publié des pages de son journal.
Son journal a été lu par quelque cinquante millions d’internautes. La plupart voyaient enfin quelqu’un mettre des mots sur leur expérience, intéressés également par un point de vue différent sur l’actualité, face à leurs medias très contrôlés.
Mais en acceptant d’être publiée à l’international, Fang Fang a provoqué la colère des nationalistes de son pays : ils la traitent de traîtresse pour avoir publié ce journal qui risque d’alimenter les critiques dont la Chine fait l’objet depuis le début de la pandémie. Elle est attaquée par la vieille garde de ceux qu’elle dénonce comme ultra-gauchistes, surtout depuis qu’elle a vendu les Droits d’auteur de son journal à un agent américain le 6 avril. On lui reproche d’offrir, avec cette traduction, un prétexte aux étrangers pour critiquer le gouvernement chinois, comme les Etats-Unis qui accusent déjà la Chine de réaction tardive face à l’épidémie. Cette vente de Droits a fait basculer la réputation de Fang Fang dans le cœur des Chinois qui la soutenaient. Et la présentation de l’éditeur américain a mis le feu aux poudres parmi les plus farouches partisans de Fang Fang : une présentation politisée de l’ouvrage faite par HarperCollins qui vante une écrivaine qui s’élève contre « les problèmes politiques systémiques d’un pays autoritaire ».
Les attaques sont devenues virulentes sur les réseaux sociaux comme Weibo : « Un media américain dit déjà vouloir se servir du livre pour demander des comptes à la Chine. Bravo Fang Fang, tu donnes aux pays occidentaux des armes pour tirer sur la Chine. Tu révèles ainsi ta nature de traîtresse. » « Le gouvernement se bat avec toutes les forces à l’extérieur pour rendre le peuple chinois innocent. Mais toi, avec un stylo, tu plonges le pays dans l’abîme ». « Pour combien as-tu vendu ton journal ? », s’interroge un autre internaute qui l’accuse de s’enrichir sur les quelque 3 900 morts de Wuhan. D’autres l’accusent de créer des scénarios apocalyptiques et de provoquer une panique sociale avec des faits par ouï-dire puisqu’elle est confinée. Fang Fang écrit à plusieurs reprises « être avec le gouvernement » ; pourquoi alors a-t-elle été censurée par les Autorités ?
Le Global Times chinois évoque un récit « partial qui n’expose que le côté sombre de Wuhan ». Hu Xijin son influent rédacteur en chef suppose que « Au final, ce seront les Chinois, y compris ceux qui soutenaient Fang Fang au départ, qui devront payer le prix de sa renommée en Occident ». En quelques heures Hu Xijin aura près de 200 000 like.
Zhang Yiwu, professeur à l’Université de Pékin, a critiqué Fang Fang pour avoir cherché à améliorer sa réputation personnelle en exploitant la souffrance du peuple de Wuhan : « Qu’elle le veuille ou non, sont journal sert apparemment d’arme à l’Occident pour nier tous les efforts et le soutien offerts par le peuple chinois à Wuhan et au monde et un jour, il sera probablement utilisé comme des preuves pour réclamer une compensation à la Chine », a déclaré Zhang au Global Times. Pour lui, Fang Fang a violé le principe de base de l’écrivain car son journal est « biaisé et mensonger » sans jamais « une source directe » de la situation épidémique à Wuhan.
Conséquence : plusieurs éditeurs chinois intéressés à l’origine par la publication du texte de Fang Fang hésitent devant la polémique.
« Si les gens lisent vraiment mon journal, ils découvriront toutes les mesures efficaces que la Chine a prises contre l’épidémie », argumente Fang Fang sur le site internet du magazine Caixin. Elle promet par ailleurs de verser toutes ses royalties « aux familles des soignants décédés ».
Beaucoup d’internautes ont volé au secours de la romancière sur Weibo, jugeant les attaques disproportionnées. « Fang Fang ne doit rien à personne. Libre à vous d’écrire un journal qui va à l’encontre de ce qu’elle raconte, de le traduire et de le publier à l’étranger ! » Le 25 mars, sept professeurs ont publié sur WeChat une lettre collective qui est un superbe hommage au désir de Fang Fang de rendre compte des souffrances et des injustices subies, et à son esprit de résistance aux intimidations et aux attaques. Le professeur Tang Yiming de l’Université normale de Chine centrale proposa même de lui accorder le prochain prix Nobel.
« Durant cette période qui mettait Wuhan à très rude épreuve, elle était la seule à qui on permettait de s’exprimer », analyse Brigitte Duzan, sa traductrice en France pour son roman Funérailles molles en 2019. « Elle donnait de l’espoir à tous, offrait une lueur d’optimisme pour l’avenir, en marge des medias officiels. Tous les matins les Chinois se précipitaient sur leur ordinateur pour lire la chronique de Fang Fang, ajoute cette spécialiste de la littérature chinoise. Elle ne s’est pas rendu compte qu’en vendant ses droits aux Américains elle brisait sa réputation aux yeux de ses fans ».
Le journal de Fang Fang a attiré l’attention de millions de personnes à travers le monde. Il sera traduit dans plusieurs langues, dont le français, l’allemand et l’anglais.
En France, son récit sera publié le 9 septembre 2020 aux Editions Stock, sous le titre Wuhan, ville close. Interrogé par l’AFP, Stock a justifié la publication du journal par « son intérêt documentaire à propos d’un événement qui s’annonce comme peut-être une page de l’histoire de l’humanité ». Stock écrivait le 14 avril 2020 sur Tweeter : « Que s’est-il passé à Wuhan, ville dont est partie la pandémie de Covid-19 ? Le 9 septembre nous publierons Wuhan, ville close de Fang Fang, écrivaine reconnue et habitante de Wuhan. Dans ce journal publié en ligne, régulièrement censuré, elle pose les questions qui dérangent. » L’auteur éditeur Jean-Philippe Thivet insiste : « Il manque ‘’sans concessions’’. Il fallait écrire ‘’Elle pose sans concessions les questions qui dérangent’’ »
Le livre audio Wuhan diary est en vente pour 29,99$ sur le site de HarperCollins.
Le journal de 208 pages est en pré-vente sur Amazon et devrait être publié aux États-Unis le 18 août.
Le journal traduit en langue allemande devrait être publié par Hoffmann und Campe le 4 juin, avec en sous-titre Le journal interdit qui vient de la ville d’où vient le coronavirus.
Que risque Fang Fang aujourd’hui ? L’arrêter et la condamner offriraient à l’Occident un nouveau martyre du parti communiste chinois. Mais quelle sera la sensibilité des extrémistes du parti ? Nous, nous pouvons compter sur de nouveaux débats hostiles envers la Chine.
Quand Fang Fang était confinée mais encore admirée, l’hebdomadaire chinois Caixin l’avait interrogée ; le journaliste Xiao Hui demandait à la romancière : « Vous ne craignez pas de vous attirer les foudres des Autorités ? » Elle avait répondu : « Peu m’importe que cela leur déplaise ! 9 millions de Wuhanais ont été confinés chez eux comme moi, on compte tant de victimes… C’est de savoir si ces gens-là sont contents ou pas que doivent se préoccuper les Autorités. »
Extraits :
Caixin : Quand avez-vous entendu parler pour la première fois de l’épidémie de nouveau coronavirus à Wuhan ?
Fang Fang : c’était le 31 décembre par mon frère aîné. A 10 heures, il nous a transféré un article où il était question de “l’apparition à Wuhan d’une forme inconnue de pneumonie”, avec entre parenthèses “Sras”. Mon deuxième frère a immédiatement demandé à tout le monde de ne pas sortir. Plus tard, des experts de la Commission nationale de la santé sont arrivés à Wuhan. Le matin du jour de l’an, le marché de produits de la mer de Huanan a été fermé. On préconisait de porter un masque, de rester chez soi sans sortir. Je pense que tous les habitants de Wuhan savaient très bien comme moi – pour avoir connu la période angoissante de l’épidémie de Sras – que la nouvelle ne devait pas être prise à la légère. Vers la mi-janvier il y avait beaucoup de rumeurs. Je ne pensais pas à la gravité de la situation mais j’ai entendu dire que la maladie était contagieuse et que de nombreuses personnes étaient infectées. Je porte un masque depuis le 18 janvier.
Pour le confinement je dois être l’une des personnes qui a lu la nouvelle le plus tôt parce que je suis allée chercher ma fille à l’aéroport le soir du 22 janvier, et à 1 heure du matin le 23 janvier j’ai vu le message sur mon téléphone. Je peux comprendre ceux qui sont partis juste avant la fermeture officielle de la ville dans la matinée du 23. C’est l’instinct humain de fuir. Le drame vécu par les Wuhanais m’a indigné et attristé au plus haut point. Je ne sais pas si une fois l’épidémie passée, ils seront morts pour rien, mais je crains que les survivants, accaparés par leurs propres intérêts, n’oublient pourquoi leurs défunts sont morts.
Caixin : Au cours de cette épidémie, qu’est-ce qui vous a le plus affligé, le plus indigné, le plus ému ?
Fang Fang : La chose la plus triste a été la mort, c’est sûr. La mort de vos connaissances, de vos camarades de classe. Et connaître le désespoir des personnes qui cherchaient un traitement médical même si vous ne pouviez pas offrir d’aide était également très triste. Ce qui m’a rendu le plus furieux, c’est le retard de près de 20 jours dans les premiers stades de l’épidémie qui a causé une situation aussi grave et chaotique plus tard – c’était une catastrophe d’origine humaine. La chose la plus touchante, bien sûr, était l’intrépidité des travailleurs médicaux, ainsi que l’endurance des habitants de Wuhan et leur profonde affection pour les gens ordinaires comme Li Wenliang, un dénonciateur qui est décédé plus tard de la maladie.
Fang Fang et son journal ont attiré l’attention des medias occidentaux. Le diplomate l’a décrite comme la « conscience de Wuhan » tandis que l’Indépendant a déclaré que son journal était ce que le gouvernement chinois ne voulait pas que les gens lisent. Le Los Angeles Times a publié un article en Une avec une photo de Fang Fang, disant que son journal était une fenêtre sur la vie et la mort à Wuhan. Il y a aussi :
Dorian Malovic « L’écrivaine Fang Fang, une idole déchue dans le cœur des Chinois » La Croix 23 avril 2020
Hemant Adlakha « Fang Fang: The ‘Conscience of Wuhan’ Amid Coronavirus Quarantine » The Diplomat 23 mars 2020
Alice Su « Two months into coronavirus lockdown, her online diary is a window into life and death in Wuhan » Los Angeles Times 21 mars 2020
« Une écrivaine chinoise raconte son quotidien à Wuhan… et subit la colère des nationalistes » Paris Match, 22 avril 2020
« À Wuhan, une romancière accusée de trahison pour la publication de son journal de confinement » Le Figaro 22 avril 2020
Frédéric Lemaître « Coronavirus : l’écrivaine Fang Fang, Antigone de Wuhan » Le Monde 28 avril 2020
Friederike Böge « Die sechzig Tage von Wuhan » Frankfurter Allgemeine Zeitung 18 avril 2020
Helen Davidson « Chinese writer faces online backlash over Wuhan lockdown diary » The Guardian 10 avril 2020
Guido Santevecci « Wuhan, il diario della scrittrice Fang Fang: Il Partito ringrazi il popolo » Corriere della Sera, 20 avril 2020
« Coronavirus : à Wuhan, le journal de l’écrivaine Fang Fang suscite la colère des nationalistes chinois » France Info 22 avril 2020
De son vrai nom Wang Fang 汪芳, Fang Fang 方方 est née en 1955 à Nankin. Ses parents, intellectuels aisés, s’installent deux ans plus tard à Wuhan. En 1974, elle doit abandonner ses études car son père meurt trop tôt : pour aider sa mère à subvenir aux besoins de la famille elle travaille comme manutentionnaire. En 1978, lorsque Deng Xiaoping réinstaure le gaokao, l’examen d’entrée à l’université qu’elle réussit, elle étudie la littérature chinoise. Elle obtient son diplôme en 1982 et devient rédactrice à la télévision du Hubei.
Ce que reflètent ces premières nouvelles ce sont la vie et les sentiments des jeunes étudiants et intellectuels de l’époque ; elle a toujours considéré comme étranger le monde du travail dans lequel elle a pourtant dû vivre pendant quatre ans.
C’est en 1987 que paraît sa nouvelle Une vue splendide. Cette nouvelle est considérée comme l’œuvre qui a ouvert la voie du mouvement néo-réaliste. Suivent des récits dans le même style qui décrivent la misère du prolétariat urbain dans la Chine du miracle économique : dans Soleil du crépuscule en 1991 elle raconte la médiocrité de la vie intellectuelle ; Au fil de l’eau glissent les nuages en 1992 décrit les conditions de survie de personnages au bas de l’échelle sociale aux existences misérables ; elle analyse les destins tragiques auxquels elle cherche à trouver un sens. Dans le ton perce souvent une note d’humour froid caractéristique. Dans son roman Histoire chronologique du lac aux boues noires publié en 2003, elle décrit le douloureux processus de réforme de la pensée des intellectuels chinois de 1957 à 1966. Fang Fang est devenue une personnalité influente du monde littéraire chinois. Fin 2008, L’eau au fil du temps est un roman sur la forme locale d’opéra, le hanju, centré sur un personnage fictif. Puis, elle publie deux autres romans sur l’histoire de Wuhan, Wuchang, ville en guerre en 2011 et Le destin tragique de Tu Ziqiang en 2013. Funérailles molles publié en août 2016, raconte la réforme agraire chinoise du début des années 1950. C’est un sujet très peu abordé en littérature car les souvenirs sont tellement cauchemardesques que les gens ont préféré oublier et ne pas en parler. Or, c’est une période courte a bouleversé les bases de la société chinoise et les paysans, propriétaires fonciers, notables locaux ou intellectuels en ont subi les conséquences à des degrés divers. Ce qu’ils appelaient les enterrements souples – jeu de mot avec Funérailles molles, c’est lorsque le corps est laissé sans la protection d’un cercueil pour sa mise en terre ; les Chinois croyaient que les morts enterrés ainsi ne pourraient pas renaître. Source © Brigitte Duzan
Funérailles molles Éditions de l’Asiathèque 2019
Soleil du crépuscule Éditions Stock 1999
Une vue splendide Éditions Picquier 1998
Début fatal Editions Stock/La Cosmopolite 1998
© China Daily 2013
à suivre ce 1er mai 2020
Lire le Vin, le Rouge, la Chine : les 170 vignobles français achetés par les Chinois sont décrits, dont 158 Châteaux bordelais. Pourquoi ces vignobles sont-ils en vente ? Pourquoi les Chinois les achètent-ils ? 250 pages et 350 photos de Laurence Lemaire, préfacées par Alain Juppé et Alain Rousset. Mise à jour quotidienne de la version numérique 8€, et tous les 6 mois pour la version papier 20€, en vente en librairie et sur le site www.levinlerougelachine.com
1 Comment
Merci pour cet article qui ne tombe dans l’ivresse anti-chinoise, lieux commun des médias. Les maoïstes repentis de Libération se sont recyclés dans la presse (Rue 89, Le Monde, etc.), l’audio-visuel, la publicité et sont devenus les petits-maîtres-à-penser les plus écoutés… contre la Chine post-maoïste !
Lire : Prochinois et maoïstes en France (et dans les espaces francophones) avec liens mis à jour https://chineenquestion.wordpress.com/2011/02/24/prochinois-et-maoistes-en-france/
Voici les références des articles de Brigitte Duzan avec qui je ne suis pas toujours d’accord :
– 02/02/2011, Fang Fang http://www.chinese-shortstories.com/Auteurs_de_a_z_FangFang.htm
– 29/04/2020, Fang Fang n’est pas Qin Hui ! http://www.chinese-shortstories.com/Actualites_193.htm