11 01 18 – « La visite du président français Emmanuel Macron en Chine est d’une grande importance pour les liens bilatéraux », a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang
Les deux chefs d’Etats ont passé en revue les réalisations des relations bilatérales, définit la direction de la future coopération sur les plans politique, économique et culturel, ainsi que les moyens de renforcer les liens bilatéraux.
Les deux chefs d’Etats ont échangé leurs points de vue sur les affaires internationales et régionales importantes, vers une économie mondiale ouverte pour améliorer la gouvernance mondiale et travailler ensemble pour faire face aux défis.
Le premier Ministre chinois Li Keqiang et le plus haut législateur chinois Zhang Dejiang ont rencontré Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron a conclu sa 1ère visite en Chine par une commande de 184 appareils A320 ; le montant du futur contrat, qui porte surtout sur des modèles Neo, n’a pas été révélé, mais au prix catalogue, il atteindrait 15 milliards d’euros.
L’accord le plus spectaculaire passé durant la visite présidentielle concerne Areva, qui a décroché la construction d’une usine de retraitement de déchets nucléaires sur le modèle du site existant à La Hague, dans le nord-ouest de la France.
Emmanuel Macron a aussi annoncé la levée dans 6 mois de l’embargo qui pesait depuis 2001 sur la viande bovine française, à la suite de la crise de la vache folle.
Le président français et sa femme ont visité la Cité interdite après Xi’an où se trouvent les guerriers en terre cuite.
La ville de X’ian pour le début de cette visite présidentielle est un choix qui a plu aux dirigeants chinois car il fait écho au projet pharaonique du président Xi Jinping : l’initiative La ceinture et la route prévoit une ceinture terrestre via l’Asie centrale et la Russie, ainsi qu’une route maritime vers l’Afrique et l’Europe via l’océan Indien. Ce projet colossal envisage la construction de routes, ports, voies ferrées dans 65 pays pour plus de 1.000 milliards de dollars. Le président français a placé d’emblée sa visite sous le signe des routes de la Soie, réclamant que la France et l’Europe participent pleinement à ce colossal projet.
« Lors de sa visite à Paris en 2014, le président Xi avait été escorté des Invalides à l’Elysée par 104 cavaliers de la Garde républicaine et avait été fasciné par ce savoir-faire d’excellence », a expliqué la présidence.
« Plus qu’un cadeau, Emmanuel Macron a voulu faire un geste diplomatique », souligne l’Elysée. Ce geste répond à la diplomatie du panda chinoise, par laquelle, en 2012, Pékin a prêté à la France un couple de pandas dont le bébé a été baptisé en novembre 2017 par l’épouse du président, Brigitte Macron.
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A noter que la transcription en mandarin du nom du président français est Makelong, qui signifie le cheval vainc le dragon.
Baptisé Vésuve de Brekka, ce cheval hongre bai brun né le 10 juin 2009 provient d’un petit élevage de la Manche ; il avait rejoint la Garde républicaine en 2012. Emmanuel Macron a offert aussi son harnachement et un sabre gravé de la phrase : M. Emmanuel Macron – Président de la République Française – Pékin – Janvier 2018.
Le général Damien Striebig, commandant de la Garde républicaine, accompagnait la délégation officielle. La selle d’armes offerte avec Vésuve date de 1874 et équipait les régiments de cavalerie de l’armée française. Seule la Garde républicaine utilise des selles de ce type de nos jours.
Le cheval a voyagé jusqu’en Chine dans un avion spécial, accompagné du chef vétérinaire et du cavalier soigneur de la Garde républicaine. Ils sont arrivés le 4 janvier 2018 et prendront soin du cheval dans une ferme, en quarantaine avant de rejoindra l’écurie présidentielle de M. Xi.
Ils restent une quinzaine d’années en service actif. Ils sont achetés à l’âge de trois ans chez des éleveurs privés. Ils doivent répondre à des critères de taille : minimum 165 cm au garrot à trois ans, et présenter une robe franche alezan, bai ou gris. « Les chevaux de la Garde républicaine représentent l’excellence des missions d’honneur de la présidence lors de l’accueil de chefs d’Etat », explique l’Elysée. L’accord de partenariat entre la Garde républicaine et la Chine prévoit une mission d’expertise en Chine et des actions de formation en France.
Les exportateurs français de vin réclament que les lois de lutte contre la contrefaçon et de protection des Indications Géographiques soient appliquées. Ce souhait de coopération a été entendu, car le président de la République Emmanuel Macron a déclaré ce 9 janvier, aux côtés du président chinois Xi Jinping, qu’« il y a un point sur lequel nous avons eu des avancées extrêmement importantes à mes yeux, c’est l’agroalimentaire. Nous avons confirmé la volonté de faire ensemble dans le secteur des vins et spiritueux ».
« La Chine demande du temps et de la patience. Mais on sent qu’il y a un souffle, une volonté et une énergie de ce gouvernement pour nous aider » se réjouit Antoine Leccia, président de la Fédération des Exportateurs de Vins et Spiritueux (la FEVS regroupe 550 entreprises).
Actuellement, la Chine est le 3ème marché export des vins français, derrière les États-Unis et le Royaume-Uni.
Edition n°12
Les 155 vignobles français achetés par les Chinois sont décrits : 143 Châteaux de Bordeaux, 10 vignobles en France, 2 Maisons de cognac.
Pourquoi ces vignobles sont-ils en vente ? Pourquoi les Chinois les achètent-ils ?
250 pages et 350 photos de Laurence Lemaire, préfacées par Alain Juppé et Alain Rousset.
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