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26 03 20 – Le linge sale, lavé en famille, s’exhibe une fois propre, au public. Il faut que ça sèche. Il faut que ça se sache. Le linge raconte la peau de l’Homme. Les murs se colorent. Le Mistral soulève une jupe plissée Il suffit de regarder en l’air, s’il y a du linge c’est qu’il fait beau… les Dessous d’une pince à linges – expo de photos en Chine, en France et ailleurs
Madame Pointu riposte : « En ce qui concerne le linge qui pend aux fenêtres et les choses posées sur les rebords, il faut voir votre règlement de copropriété. Pour l’harmonie de la façade, j’ai toujours vu cela interdit dans notre petite France. Regardez dans les pays du Sud comme c’est laid de voir tout ce linge qui s’étale ! » Moi, je ne suis pas contre…
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Les culottes des Chinois sont en coton. Ils se moquent bien du 5 % lycra pour épouser mieux la fesse, de la légère micro-fibre qui sèche rapidement et même de la soie délicate locale. Les importations de bas, collants et chaussettes chinoises se sont multipliées, mais pas de petite culotte et pour cause. Si elle ne voyage pas, la culotte chinoise cent mille fois lavée, s’exhibe, pincée aux cordes, aux fils électriques, aux nuages gris. Elle prend l’air, se libère : sèche et rangée, elle resort des tiroirs pour être à nouveau purifiée au vent, au soleil, à la pluie. Le Feng Shui est né en Chine autour du IVe siècle avant J-C. C’est une discipline, une science, une technique. Feng signifie Eau, et Shui Vent : leur rapport d’équilibre harmonise, purifie et protège l’espace autour de nous.
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Si le Chinois a remisé le costume bleu pour une flanelle grise, son dessous reste indémodable, abordable, présentable. Seule, la jeune-fille le réforme et montre un string révolutionnaire sous son jean, mais pas sur le fil. A croire qu’on ne peut pincer que le vieux modèle, le basique, l’increvable petit-bateau plus ou moins enveloppant. A croire que les fines dentelles sont exceptionnelles, aimables comme un objet sexuel exclusif, éternellement pur.
Le Chinois, ce qui n’exclut pas certains Français, connaît bien cette disposition à éprouver de la gêne devant ce qui peut blesser la décence, devant l’évocation de choses très personnelles. La discrétion, la retenue, la délicatesse et la modestie font parties de ses qualités. Il vit à trois ou quatre générations sous un même toit, un 40m2, sans se gêner. Ses voisins n’ont pas de rideaux et jamais il n’a l’idée de regarder chez eux.
Le Français, lui, se cache derrière ses volets mi-clos le protégeant du climat soi-disant, des regards surtout : se cacher, épier… Observer sans participer, attiré par le mystère de l’ autre. Les mateurs que nous sommes préservent leur intimité. L’Asiatique, il s’en fout. Et il exhibe ses culottes sans retenue, sur un fil traversant la rue.
C’est plutôt culotté.
Dans notre France, le vent dévoile un tag, une moulure. Rarement des petites culottes.
La pudeur est partout dans sa différence.
Photos ci-dessus : en Grèce, en Chine, à Marseille, aux Philippines, d’après mon site photos www.sireneproduction.com
Les 170 vignobles français achetés par les Chinois sont décrits : 158 Châteaux de Bordeaux, 10 vignobles en France, 2 Maisons de cognac.
Pourquoi ces vignobles sont-ils en vente ? Pourquoi les Chinois les achètent-ils ?
255 pages et 350 photos de Laurence Lemaire, préfacées par Alain Juppé et Alain Rousset.
Depuis 6 ans, la Version numérique en PDF 8€ est mise à jour au quotidien, et sa version papier 20€ est mise à jour tous les 6 mois. En vente en librairie et sur mon site www.levinlerougelachine.com