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ou plus tard. Veuillez lire Débogage dans WordPress (en) pour plus d’informations. (Ce message a été ajouté à la version 6.7.0.) in /home/hebdovinpf/hebvinch/wp-includes/functions.php on line 611426 02 15 – De Jiang Rong à Jean-Jacques Annaud
Le film Le Dernier loup de Jean-Jacques Annaud est une adaptation du livre Le Totem du loup de Jiang Rong – né à Jiangsu en 1946. Depuis 1967 et pendant 11 ans, Jiang Rong est un Garde rouge et va vivre en Mongolie-Intérieure. Il appartient à cette génération des »jeunes instruits » que Mao envoie dans des campagnes éloignées pour se faire »rééduquer ».
Son 1er livre Le Totem du loup a été publié en 2004 en Chine et en France en 2007 ; ce best-seller s’est vendu à plus de 20 millions d’exemplaires dans 24 pays : pendant la Révolution culturelle en 1969, un jeune Chinois est envoyé dans la steppe mongole; les tribus nomades lui apprendront à vivre en équilibre avec la nature et les loups, espèce dont le héros étudiera de près le comportement en élevant un louveteau. Le livre critique la Révolution culturelle et les atteintes à l’environnement ; il dénonce la décision à l’époque d’éradiquer ces loups pour peupler ces territoires encore sauvages, mais le livre est passé entre les mailles du filet de la censure. L’auteur, né Lü Jiamin, travaillait sous un faux nom. «Aussi longtemps que le peuple chinois se comportera comme des moutons, le dragon (symbole de l’autorité) pourra vivre tranquille», expliquait Jiang Rong en 2005 ; c’est pourquoi il exhortait ses compatriotes à se transformer en loups.
Le Totem du loup est un hymne à l’écologie et à la liberté qui ne va pas dans le sens du poil.
Tout en sachant que le loup posait problème vis-à-vis de leur troupeau, le peuple mongol était respectueux de l’équilibre que les loups faisaient régner. Maintenant que les loups ont disparu, il y a un très grand déséquilibre et la désertification de la steppe vient en grande partie de là.
Il aura fallu plus de 7 ans à Jean-Jacques Annaud pour venir à bout de ce projet Le Dernier Loup, tourné en 3D, en mongol et en mandarin, avec des capitaux franco-chinois – 80% par China Film et avec Edko Films et Repérage, le tout pour plus de 30 millions d’euros. Les acteurs principaux sont 200 chevaux, 1000 moutons et 25 loups venus du zoo chinois de Harbin. Jean-Jacques Annaud a tourné avec 3 caméras 2D et 2 caméras 3D et parfois avec des drones lorsque les loups étaient impossibles à diriger ; mais des louveteaux ont spécialement été élevés et dressés pendant 3 ans avant le début du tournage par le canadien Andrew Simpson : à Pékin, il a pris ces louveteaux sous son aile pour les apprivoiser et les habituer à l’homme ; le dresseur devait être en totale confiance avec le chef des loups – qui est né en mars 2012 – afin que les autres acceptent de ‘’jouer’’. Après le tournage, Andrew Simpson a eu l’autorisation exceptionnelle de ramener les animaux à Calgary où il leur a construit une résidence. Pour la scène d’une course poursuite entre des chevaux et des loups en pleine tempête, qui dure 6 minutes, 6 semaines de tournage et 6 mois de préparation ont été nécessaire.
«Je suis arrivé dans un milieu très décidé à faire quelque chose pour la protection de l’environnement, dit Jean-Jacques Annaud. La Chine est un pays qui s’ouvre énormément. On le voit bien, elle produit de tout aujourd’hui. La Chine a envie de produire des films de plus en plus diversifiés. La Chine a envie de s’ouvrir. Je sais que j’ai bénéficié d’un traitement de faveur. Je sais que certains de mes confrères chinois ont des difficultés pour faire les films de leur cœur.»
« Nous étions une équipe de 450 chinois et 9 français, raconte le chef opérateur Jean-Marie Dreujou. L’équipe image était constituée de 27 techniciens à la caméra, 17 à la machinerie, 19 à l’électricité, et une interprète…. Seul mon gaffer chinois parlait anglais ! Le langage du cinéma étant universel, grâce à la compétence des techniciens, nous arrivions toujours à nous comprendre.» Photo © bai Long.
En 10 ans, le nombre de salles de cinéma en Chine est passé de 6 000 à 28 000 et ce sont des salles gigantesques avec une technique de pointe. Mais dans certaines villes, il n’y a pas de cinéma : tous les Chinois ont des vidéos, des IPhones, mais certains ne sont jamais allés dans une salle de cinéma. Aujourd’hui, ils la découvrent et la production de films devient l’une des plus importantes du monde.
Les paysages chinois dans le film Le Dernier Loup sont d’une beauté sidérante. Déjà vu par 7 millions de spectateurs en Chine depuis le 19 février, il est sur les écrans en France depuis le 25 février 2015.
Lire le Vin, le Rouge, la Chine sur les investissements des Chinois dans les vignobles français : les 112 domaines sont décrits. 232 pages et 350 photos de Laurence Lemaire, préfacées par Alain Juppé et Alain Rousset. Versions papier et numérique 8€ seulement, sur www.levinlerougelachine.com