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a été déclenché trop tôt. Cela indique généralement que du code dans l’extension ou le thème s’exécute trop tôt. Les traductions doivent être chargées au moment de l’action init
ou plus tard. Veuillez lire Débogage dans WordPress (en) pour plus d’informations. (Ce message a été ajouté à la version 6.7.0.) in /home/hebdovinpf/hebvinch/wp-includes/functions.php on line 611403 11 20 – En février 2020, le coronavirus ne cessait de s’étendre et l’OMS avait décrété l’urgence internationale. Toujours existant, le racisme anti-asiatique a progressé : insultes, stigmatisations de la part de ceux qui rendent la communauté asiatique responsable du coronavirus. C’est pire cet automne, à l’aube du 2nd confinement à cause du relais sur les réseaux sociaux. La psychose pèse toujours sur la communauté chinoise
05 11 20 mise à jour :
En raison de la pandémie COVID-19, la Chine suspend à nouveau temporairement l’entrée des ressortissants français sur son territoire. Les ambassades de la Chine au Royaume-Uni, en Belgique, en Inde, aux Philippines, ont également annoncé cette suspension temporaire pour l’arrivée des ressortissants non-chinois. Elle est rendue nécessaire par la situation actuelle de la pandémie et ces mesures seront évaluées en fonction de l’évolution de la situation ; tout ajustement sera annoncé en temps opportun.
Le 1er février 2020, trois jeunes lançaient l’alerte dans le magazine télé de France 5, C l’hebdo : Thérèse Sarayath sino-lao-viet parisienne, Julie Hamaïde du magazine Koi et Sacha Lin-Jung de l’Association des Chinois Résidents en France. Sacha Lin-Jung disait alors : « Il y a une hystérie collective teintée de xénophobie, une libération de la parole raciste à l’égard des populations asiatiques en France. Elles seraient toutes porteuses du virus et il faudrait s’en éloigner. » Sacha Lin-Jung avait cité le Courrier Picard qui titrait Alerte jaune.
9 mois après, le 2 novembre 2020, le 5 sur 5 de France 5 / C’est à vous expliquait : « Les attaques verbales sont exprimées sur les réseaux sociaux essentiellement sur tweeter avec une violence pas commune où on peut lire « Hitler aurait du tuer les Chinois, pas les Juifs », où on propose d’aller chasser dans le XIIIème arrondissement de Paris qui regroupe la plus grande communauté asiatique d’Europe avec 40 000 personnes ». Le Parquet de Paris a ouvert une enquête au ‘’chef de provocation publique à commettre une atteinte à l’intégralité physique d’un personne à caractère raciste’’ ; le principal auteur des tweets du mercredi 28 octobre 2020 au soir a été identifié.
Un appel à agresser chaque chinois circule sur les réseaux sociaux. Un compte Instagram a été créé pour viser et s’attaquer précisément à des personnes d’origine chinoise.
Les insultes dans la rue c’est plutôt : – « Rentre chez toi, garde ta maladie ! ». « Garde ton virus, sale Chinoise ! T’es pas la bienvenue en France », criait un chauffard en accélérant sur une flaque d’eau pour éclabousser Minh, d’origine vietnamienne. Une chinoise a été agressée avant le couvre-feu : « c’est à cause de toi, chinetoque, rentre en Chine » entendait-elle avant d’être secourue, le visage en sang, rouée de coups. Elle a porté plainte, une des seules à oser le faire par peur de représailles. « Lorsque je m’assoie dans le métro, masquée bien sur, la personne sur le coté me regarde, se lève et s’en va. ». « Les appels à la haine sont forts, mais on y est pour rien ! J’ai peur. ». « A la fac, quand je tousse, on me dit que je vais contaminer tout le monde », raconte une étudiante d’origine japonaise. « Dans le métro, un homme a même caché son nez et sa bouche dans son pull devant mes parents. » A Lyon, dans une fromagerie, un couple a refusé d’être servi par une dame d’origine asiatique. Une femme d’origine philippine, faisait ses courses et elle a entendu une voix dans son dos : un homme mettait en garde son fils sur le virus et les Chinois, en la désignant. Etc
« C’est une explosion de messages haineux et de comportements agressifs, dit Sun-Lay Tan, porte-parole de Sécurité pour tous *, sur France 5 dans C’est à vous. C’est la 1ère fois qu’il y en a autant sur les réseaux sociaux, plus que les attaques dans la rue. Les 1ers tweets sont apparus mercredi soirs à l’annonce du président Macron du nouveau confinement à 21h, et chacun a été partagé 800 fois avec1500 likes. C’est énorme ». Les témoignages de violences physiques sont nombreux. Et pourtant le maire du XIIIème arrondissement constate qu’il n’y a pas eu de plainte à ce jour ; ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu d’agressions mais les victimes ont peur. « C’est un des objectifs de nos associations : convaincre la victime de porter plainte ; sans plainte, il n’y a officiellement aucun délit, crime ou même victime. Et signaler sur la plateforme Pharos, qui traite les signalements de contenus illicites effectués par les internautes, les posts et comportements racistes où appelant à la haine. » dit Sun-Lay Tan.
Sun-Lay Tan © LP/Olivier Corsan
* Sécurité pour Tous réunit 64 associations principalement asiatiques en France. Créé dans les années 2000, il œuvre pour améliorer la sécurité dans les quartiers.
Lire aussi mon article du 3 2 20 : Virus – Racisme anti-asiatique avant, toujours. Où est l’acceptation de la différence ? sur https://www.hebdovinchine.com/racisme-anti-asiatique-virus/
En 1934, Georges Remi dit Hergé rencontre un jeune étudiant chinois Tchang Tchong-Jen, dessinateur, sculpteur et poète. De leur amitié est né le 5ème album de Tintin : Le lotus bleu où un jeune Chinois lui fera perdre ses derniers préjugés. La page 7 est raciste, et page 43 Tintin raconte : « … beaucoup d’Européens s’imaginent que tous les Chinois sont des hommes fourbes et cruels, qui portent une natte et qui passent leur temps à inventer des supplices, à manger des œufs pourris et des nids d’hirondelles. Ces mêmes Européens croient dur comme fer, que toutes les chinoises sans exception ont des pieds minuscules et que, maintenant encore, toutes les petites filles chinoises subissent mille tortures destinées à empêcher leurs pieds de se développer normalement. Enfin, ils sont convaincus que toutes les rivières de Chine sont pleines de petits bébés chinois que l’on jette à l’eau dès leur naissance. Et voilà, mon cher Tchang, comment beaucoup d’Européens voient la Chine. » Pendant la domination mandchoue, le port de la natte (bianzi) sur un crâne rasé fut imposé à tous les Chinois sous peine de mort : se la faire couper était une manifestation d’hostilité envers les Empereurs. Le premier geste des Chinois qui se sont ralliés à la République en 1912, fut de se couper leur natte. Nos pratiques européennes, différentes certes, étaient tout autant barbares un siècle plus tôt. Le bien-être repose sur la connaissance des différentes cultures.
Déjà en 2015, lorsque je continuai mes éditions et articles sur les investissements des Chinois dans les vignobles français, on me demandait de m’exprimer sur le racisme anti-chinois. Voici mon article paru dans PKB international au 1er semestre 2015 https://www.hebdovinchine.com/wp-content/uploads/2020/02/PKB-laurence-lemaire-acceptation-difference.pdf
Les 170 vignobles français achetés par les Chinois sont décrits : 158 Châteaux de Bordeaux, 10 vignobles en France, 2 Maisons de cognac.
Pourquoi ces vignobles sont-ils en vente ? Pourquoi les Chinois les achètent-ils ?
255 pages et 350 photos de Laurence Lemaire, préfacées par Alain Juppé et Alain Rousset.
Depuis 6 ans : version numérique en PDF mise à jour au quotidien – 8€, et la version papier en librairie mise à jour tous les 6 mois, en vente sur ce blog et sur le site www.levinlerougelachine.com
Depuis les hauteurs de son château, un Belge installé ici depuis trente ans, apprécie ses voisins anglais, français puis allemands, aujourd’hui chinois. « Bordeaux est international depuis longtemps, c’est une évolution normale, dit-il. Une bouteille de Bordeaux pour un Chinois, c’est un bout de France, un peu de mode de vie occidentale, le luxe.»