4 châteaux chinois sont rachetés par un français

17 11 22 – Les quatre châteaux que possédait Monsieur Chi Keung Tong sont revenus sous girons français en août 2022. Avec Monsieur Denis Chazarain, 58 ans, ils ont retrouvé leurs noms originaux. Il s’agit de Château Larteau, Château Tour Saint-Pierre, Clos Bel Air et Château Sénilhac

4 châteaux chinois sont rachetés par un français

Les Echos judiciaires : « Aux termes d’une assemblée générale du 31 août 2022, il a été décidé de nommer, à compter du 31 août 2022,  en qualité de gérant Monsieur Denis Chazarain, demeurant Sant Angelo Mansions 1052 , BRG 1721, Birgu (Malte)  en remplacement de Monsieur Wang Cong Wei, dessaisi de ses fonctions de gérant sur ordonnance du tribunal judicaire de Libourne en date du 17 août 2022 ». Ainsi, le gérant chinois Cong-Wei Wang, qui avait remplacé Tong Chi-Keung Tong deux ans auparavant, a laissé sa place à Denis Chazarain.

Acquisition, prise à bail, exploitation de tous biens agricoles, culture de vignobles, production de raisin, vinification, élevage, conditionnement, vente…

La SCEA Château Clos Bel Air, la SCEA SGV Château Tour Saint-Pierre, la SCEA Château Senilhac et la SCEA Château Larteau ont été mise à jour le 4 octobre 2022. SGV Wines group ltd et Vignobles holding Ltd sont les associés de Denis Chazarin.

Je remercie Mathilde Delalande de l’Agence Oenographe – communication digitale, pour ses informations. Je n’ai pas pu joindre les Châteaux.

En moins de deux ans, l’entrepreneur Chi Keung Tong avait acheté ces quatre châteaux :

Château Larteau : Chi Keung Tong avait acquis ce domaine en mai 2017. Il l’avait rebaptisé Château Lapin Impérial. Ses 12 hectares de vignes sont en appellation Bordeaux Supérieur et IGP Atlantique rosé. La propriété date de 1776. Auparavant, Larteau appartenait à la famille Angliviel de La Beaumelle. Photo © Stéphane Klein
1 Larteau 33500 Arveyres. C’est à 35 kms à l’Est de la ville de Bordeaux.

Château Tour Saint-Pierre : Chi Keung Tong avait acheté Château Tour Saint-Pierre en août 2016. Ce Saint-Emilion Grand Cru était cultivé depuis 1928, de père en fils, par la famille Goudineau. Les 12 hectares de vignes sont en agriculture raisonnée. Il l’avait rebaptisé Château Lapin d’Or.
5 Vachon 33330 Saint-Emilion C’est à 50 kms à l’Est de la ville de Bordeaux.

Clos Bel-Air a un vignoble de 2,35 hectares en appellation Pomerol. Il était la propriété de la famille Lespine depuis cinq générations. Le domaine produit des vins fruités et charmeurs grâce au merlot issu de vieilles vignes. Chi Keung Tong l’avait rebaptisé Château Grande Antilope lors de son rachat en mars 2017. 5 chemin de la Cabanne 33500 Pomerol. C’est à 45 kms à l’Est de la ville de Bordeaux.

Château Senilhac est un Cru bourgeois en appellation Haut-Médoc. Cette propriété de 24 hectares fut, à la fin du XIXème siècle, le plus gros producteur de vin de Saint-Seurin-de-Cadourne.  Elle appartenait à Loïs et Jean-Luc Grassin, achetée en 1938 par leur grand-père. Il avait été rebaptisé Château Antilope Tibétaine lors de son rachat en septembre 2017.C’est à 65 kms au Nord de Bordeaux.

Avec ses nouvelles étiquettes et nominations, Chi Keung Tong pensait tisser un lien pour faire de meilleures ventes en Chine où 80% de sa production était exportée. Ces nouveaux noms avaient provoqué un tôlé et une vive émotion dans le milieu viticole bordelais. Lire mon article du 06 02 19 – Philippe Sollers s’indigne des re nominations des châteaux achetés par un Chinois  https://www.hebdovinchine.com/philippe-sollers-noms-chateaux-chinois-bordeaux/

On raconte que Chi Keung Tong aurait acheté 150 vignobles dans le monde avec ses associés ou compatriotes chinois, avec ses filiales de World Harvest.

Lire aussi : C’est la fin de l’âge d’or des investisseurs chinois dans le vignoble bordelais https://www.hebdovinchine.com/fin-age-or-investisseurs-chinois-vignobles-bordelais/

le Vin, le Rouge, la Chine

Les 165 vignobles français achetés par les Chinois sont décrits, ainsi que les reventes. Pourquoi ces vignobles sont-ils en vente ? Pourquoi les Chinois les achètent-ils ?
255 pages et 350 photos de Laurence Lemaire, préfacées par Alain Juppé et Alain Rousset.
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